Je ne pourrai vous décrire Mikey sans commencer par son âge. Ou plutôt, les conséquence de son non-âge. Je vous promet que cette phrase a du sens. J'explique : Le savant que l'on peut aisément qualifier de fou a la trentaine et pourtant, ses cheveux sont déjà entièrement gris. Non pas que ça lui aille mal, mais ça le vieillie horriblement. Cette pigmentation, ou ce manque de pigmentation provient du fait qu'il ait déjà essayé de multiples expériences sur lui, que ce soit en s'ouvrant le un bras, une jambe, le ventre ou même la tête, ou en absorbant divers mixtures. Il était d'ailleurs étrange qu'il est survécu, mais peut-être qu'il était devenu un peu fou à cause de toute cela -c'était du moins un petit plus. Mais ces nombreuses opérations avaient aussi faites qu'il avait le corps couvert de multiples cicatrices, bien souvent trop voyantes car il ne pouvait s'opérer lui même correctement. Il y avait des limites au possibles, mais jamais de jamais. Sa cicatrice la plus voyante était tout simplement celle présente sur son visage, qui semblait le couper en deux parties. Mais Mikey s'en fichait un peu, de toute manière personne ne le voyait et quand on le voyait, ce qui était le plus visible n'était pas son horrible balafre, mais l'énorme vis qui traverser sa tête de par et d'autre. Ca avait été l'opération la plus délicate qu'il avait du faire, et il l'avait menée à terme en deux temps, mais il n'en était pas le moins du monde mécontent. La seule chose était qu'il avait prit le réflexe de se 'visser' la tête lorsqu'il avait un problème sous le nez et ainsi intensifier sa concentration et avoir une meilleur réflexion.
Néanmoins, ceci ne lui permettait pas d'avoir tout le temps de bonnes idées. Autant il avait amélioré certaines parties de son cerveau, autant d'autres en avaient été délaissées. Ainsi, son sens de la logique, ou plutôt de l'esthétisme pour l'exemple qui suit, avait été altéré. Ses vêtements, ou plutôt les lambeaux de tissus qu'il avait pris pour des vêtements, n'étaient ni uniformes, ni propres. Il les avait en effet cousus ensemble et s'en servait pour vêtements. Néanmoins, les coutures n'en restaient pas moins solides. Chirurgien dans l'âme, il pouvait pas laisser un tel travail bâclé. Tout ce qui l'entourait donnait en fait l'impression d'avoir été cousu et rafistolé par ses soins. Lui aimait bien -ou plutôt il ne s'y intéressait guère. D'autres trouvaient que cela donnait vraiment l'impression de se trouver dans une histoire d'horreur, tandis que certains disaient que ça ne faisait qu'accentuer son côté fou.

[HJ : Désolé cette description est toute moche ><]

Maladroit. Oui, Mikey était quelqu'un de plutôt maladroit, peut-être à cause de sa folie apparente, car finalement, il n'était pas si malhabile pour certaines choses, telles que disséquer un corps, doser des mesures infiniment petites ou tout autre chose qui le passionnent. A côté, lorsqu'il sera sur sa chaise dotée de petites roues heureusement solides, il ne manquerait pas de tomber à de multiples reprises, soit parce qu'il n'aurait pas vu tel ou tel obstacle, ou parce qu'il ne faisait pas attention à ce qui aurait put se trouver sur son chemin, trop concentré qu'il était sur une chose qu'il en aurait oublié quelque chose qu'il aurait laissé traîné au sol. Mikey n'est pas du genre à être rangé, mais heureusement il y avait de l'ordre dans son bordel.
Impitoyable. Ce n'était pas vraiment qu'il aimait faire souffrir les gens, qu'il soit sadique ou toute autre chose du même acabits. Disons plutôt qu'il aimait mener ses recherches à bien, et le fait que vous ne soyez pas consentent pour qu'il pratique une expérience sur vous et de votre vivant ne le dérangerait pas le moins du monde. Peut-être même s'en amuserait-il, comme si vous jouiez au jeu du chat et de la souris, tout en sachant que de toute façon la partie se terminera sur la victoire du chat, car le dicton disant que « le bien triomphe toujours » avait au moins autant de valeur à ses yeux que son premier scalpel.
Kleptomane. Un peu. Après tout, ses recherches ne lui menaient pas la gloire et la richesse éternelle et il devait bien vivre. Il avait dans un premier temps commencé à voler par simple nécessité. A présent, c'était plus fort que lui. De toute façon, il n'allait pas avoir de scrupule à voler un objet qui ait plus ou moins de valeur. D'après lui, les marchands étaient tout simplement des charlatans, tous autant qu'il sont. Lui n'en était pas un, car il ne vendait rien, ne prétendait rien. Il affirmait, tout simplement.
Exubérant. En effet, vous ne croiseriez pas deux personnes comme lui, si mystérieux et taciturne, et pourtant vous ne pouriez remarquer que lui, autant par sa tenue vestimentaire constituée d'un simple pantalon, d'une chemise, à l'occasion d'une blouse blanche bien souvent tâchée, autant par ses expériences ratées que par sa simple maladresse et rafistolés par ses soins. Mais nous nous éloignons du sujet. Mikey était quelqu'un qui ne cherchait pas à attirer l'attention, mais ses nombreux tics ou sa manie de tourner sa vis pour réfléchir, exécutés avec un tel détachement qui semble montrer que tout cela est normal en surprenait plus d'un. Il avait de même la fâcheuse tendance à dire tout ce qu'il pensait haut et fort. Il y avait bien longtemps qu'il avait perdu l'habitude des contacts humains, et son nom n'était pas synonyme de bonnes manières.
Y mettre les pieds vous promettrez une mort lente et douloureuse, avec un peu de chance. Je parle évidemment de son navire, son paquebot dont il prenait le plus grand des soins, car à l'intérieur se trouvait toutes ses créations, ses expériences, ses chers enfants. Autant il ne vous aurez jamais cherché de noise en tant normal, même s'il ne se serait pas spécialement montré gentil, autant vous pourriez vous retrouver face à face avec une chose qui s'apparenterait plus à une folie meurtrière pure qu'autre chose.

Epoustouflant. Certes, il y a plusieurs significations à ce mot, mais je pourrai vous laisser deviner laquelle conviendrait le mieux.. Allez, je vous dédie ma bonne action de l'année. Mikey était époustouflant dans le sens où il était extrêmement intelligent, mais cette intelligence était biens souvent cachée devant la folie qui habitait le scientifique, folie feinte ou non, les personnes qui auraient pu le connaître auraient dit qu'il était réellement fou, mais qu'il en rajouter un peu. Ainsi, personne n'osait l'approchait et il pouvait se réfugier dans sa douce solitude, parmi ses adorables monstres.
Irrationnel. Car malgré son intelligence nommée ci-dessus, il n'en restait pas moins fou et il n'était pas rare qu'il se contredise plusieurs fois dans une phrase. Il ne faisait aucun doute que si vous lui demandiez quelle était sa figure de style préférée, il vous répondrez l'oxymore, par ce qu'elle signifiait et parce qu'il trouvait la sonorité de ce mot très agréable à entendre.
Kidnappeur. Je me dois de reconnaître que ce dernier adjectif n'est, lui, pas le moins du monde agréable à entendre et finalement assez comique, mais le Rôle Playeur que je suis n'a pu trouver de meilleur adjectif qui commence par un K. Nous disons donc que Mikey avait la désagréable habitude de kidnapper les gens. Oui et non, disons simplement qu'étant détaché du monde extérieur et de ses règles de moral, il n'aurait aucun scrupule à aller chercher une personne inconnue de tous afin d'y mener certaines expériences. Il arrivait qu'elles repartent hantées à jamais, amnésiques, ou qu'elles ne repartent jamais.

Voguant sur la sombre étendue d'eau infiniment immense, le bateau était bercé en rythme des vagues qui s'écrasaient sur sa coque. Faite entièrement d'acier, beaucoup de personnes auraient pu se demander comment elle pouvait ne serait-ce que flotter. Avancer était une toute autre question. Malgré la taille de la bâtisse, il n'y avait aucun signe de vie. Ni matelot sur le pont, ni commandant aux commandes, seul le silence pesant rendait l'atmosphère aussi lourde que devait l'être la carcasse. Une mouette, insensible à cette lourde atmosphère, se posa sur le pont et se mit en quête d'un reste de nourriture, une bestiole qu'elle pourrait avaler. Mais sur le bateau, il n'y avait ni poussière, ni reste. Il était d'un incroyable propreté, prouvant qu'il était loin d'être abandonné. L'oiseau n'était peut-être pas futé, mais il n'était pas complètement stupide non plus. Il avait compris que quelque chose ne tournait pas rond ici. Il déplia ses ailes afin de prendre son envole, mais à peine ses pattes avaient-elles décollées de quelques centimètres qu'il se sentit happé en arrière. Il battit des ailes pour s'en sortir, poussa des cris perçant, mais rien, il ne put se libérer. Il se tourna et ce qu'il vit l'horrifia. Cette chose, ce monstre devant lui n'avait rien de vivant. Il ressemblait à un horrible gorille bossu qui le tenait avec ce qui pouvait s'apparenter à une pince de crabe tandis que son autre main était dotée de griffes redoutables. La créature le regarda un instant, semblant capable de réfléchir, puis l'emporta avec lui profondément dans le bateau.
Il arrivèrent face à une porte d'acier semblant peser des tonnes. Seul un petit hublot laissait voir ce qu'il y avait derrière. La mouette ne put regarder que, déjà, le gorille ouvrait la porte comme si elle ne pesait rien. A l'intérieur, l'air était suffoquant. L'odeur du tabac froid lui donnait envie de vomir et une fumée épaisse empêchait de voir jusqu'où la pièce montait. Une faible brume blanche ne laissait voir que les silhouettes des objets environnant et tout ce qui se trouvait ici semblait prêt à exploser, à fondre, à se dissoudre. Un homme -du moins il en avait la silhouette- était présent et semblait être la seule chose réellement vivante ici. Il s'affolait, courant d'une fiole à une autre, attrapant divers outils avant de retourne à la table où il était. Il découpait quelques chose. Non, il disséquait quelque chose. Soudainement, il se tourna vers l'oiseau et son kidnappeur. Un sourire étira ses lèvres. Il s'approcha lentement tout en remontant ce qui s'apparentait à une énorme vis sur le côté gauche de sa tête, provoquant un cliquetis régulier. Sa main s'approcha finalement de la mouette qui cria d'horreur. Elle sentait qu'elle n'aurait jamais du venir ici.

Il n'y arrivait pas. Il n'arrivait pas à faire ce qu'il voulait. Pourquoi ? Il avait bien ajouté la solution adéquate, les tissus n'étaient pas mort et la greffe était un succès. Pourquoi donc y avait-il cette réaction ? L'homme qui n'avait pas l'air entièrement humain semblait prêt à s'arracher les cheveux. Il s'assit sur sa chaise à roulette, le dossier devant lui et s'appuya dessus. Il s'alluma une cigarette et inspira un grand coup. Il devait se calmer et réfléchir. Sa main de libre se dirigea par automatisme vers la vis présente sur sa tête. Lorsqu'il l'avait créée, elle devait facilité sa réflexion, malheureusement, lorsqu'il avait pratiqué cette opération, il n'était pas encore très expérimenté et ça n'avait pas bien marché et avait alors du attendre plusieurs années avant de pouvoir s'améliorer. A présent, ça marchait parfaitement et tourner cette énorme vis lui permettait de remettre ses idées en ordre. Dans la pièce régnait le seul bruit des ébullitions des différentes mixtures et le cliquetis de la vis. C'était reposant, pensait le scientifique. Soudainement, sa main s'arrêta dans le vide alors qu'elle allait remonter la clef une énième fois. Il avait trouvé la réponse ! Il propulsa sa chaise à l'aide de ses pieds et arriva en trombe devant un nombre impressionnant de verrerie. Des tubes, des fioles, la mixtures passait du rouge au vert, bouillait, givrait. Personne autre que cet homme n'aurait pu se retrouver dans ce qui semblait être un désordre monstrueux. Mais lui comprenait. Sa main glissa sur le verre pour finalement s'arrêter. Elle attrapa une fiole au contenu vert-bleu, prit une pipette et en récolta une goutte qu'il posa sur une feuille de papier dont la couleur laissait douter de sa propreté. L'échantillon commença à bouillir et provoquer des vapeurs inquiétante avant de traverser le papier, laissant une marquer noirâtre sur son passage. Elle atterrit sur le sol et creusa un petit trou avant de disparaître. Le scientifique eut un sourire à cette constatation. Il avait trouvé l'origine du problème. Il remit la fiole à sa place et se propulsa de nouveau avec sa chaise. Malheureusement, il avait oublié le trou dans le sol et s'étala de tout son long. Douloureusement, il se releva en se massant le dos.

« Oups. » fit-il comme s'il eut parlé avec quelqu'un.

Il se rassit et repartit à l'aide de sa chaise, faisant plus ou moins attention. Néanmoins, il se doutait bien qu'il allait rapidement oublié le trou et retomber. Pour le moment, il se contenta de recueillir de l'eau dans ce qui ressemblait à une simple carafe. Il retourna vers sa montagne de verrerie et vers l'eau dans la fiole la plus à gauche. Elle changea de couleur à trois reprises, passant du jaune au mauve, et du mauve au bleu, avant de se stabiliser dans une couleur translucide. Toute la mixture changea progressivement de couleur. Le scientifique se dépêcha de rejoindre le bout du parcours et poussa un cris de joie en voyant la mixture finale devenir noire. Il en récolta quelques gouttes et se rapprocha du cadavre de poisson plus tout à fait poisson posé sur ce qui ressemblait à une table d'opération. Son sourire disparu aussi rapidement qu'il était arrivé alors qu'il savait ce qu'il s'était passé. Les tissus avaient commencé à pourrir, et même si c'était à moindre mesure, il était trop tard. Il allait devoir tout recommencer. Un soupire de désespoir lui échappa. Il n'avait pas envie d'aller pêcher.
La seule porte de l'immense pièce s'ouvrit sur l'une de ses premières créations, simplement destinée à nettoyer. Qu'est-ce qu'elle faisait là ? Elle avait trouvé quelque chose d'intéressant ? Il vit, tenu dans sa pince, un oiseau. Le sourire lui revînt tout naturellement. Pourquoi n'y avait-il pas pensé plus tôt ? Il n'avait qu'à créer un pêcheur afin de pouvoir mener ses expériences tranquillement. La plus part de ses 'enfants' comme il se plaisait à les appeler à certaines reprises, ne lui servaient que pour se battre ou entretenir le bateau. Il avait besoin d'aide pour le nettoyage, et il y avait pas mal de choses de valeur, il avait alors besoin d'une protection. Mais à présent, il pouvait se permettre d'inventer d'autres choses. Il s'approcha de la mouette, tournant sa vis au fur et à mesure que les idées se bousculées dans sa tête. La mouette allait finalement beaucoup l'aider, d'autant plus que sa mixture était prête à présent.

*-*-*

Un étrange oiseau noir mais qui n'était pas pourtant un corbeau sur l'épaule, un homme aux cheveux étrangement gris pour son âge, de multiples cicatrices sur le corps dont une balafre parcourant son visage de part et d'autre et ce qui ressemblait à une vis sur la tête observait dans une longue vue particulièrement puissante la prochaine île qu'il allait accoster. Il se tourna vers le la personne -ou plutôt la chose- qui conduisait le navire et lui fit signe de s'arrêter. Il allait finir le trajet dans un petit bateau, bien moins voyant. Son énorme paquebot attirait inutilement l'attention. Alors qu'il levait une main au ciel, plusieurs créatures apparurent, sortant d'un tuyau, d'une cheminée, d'une caisse ou de toute autre chose incongrue. Elle grouillaient de partout et s'activèrent autours de cordes, de chaines. Le vacarme ambiant signala que plusieurs mécanismes s'activaient et, finalement, la coque du bateau sembla s'ouvrir un instant. Une longue plaque descendit jusqu'à toucher l'eau et un bateau, semblable à celui d'un simple pêcheur, glissa lentement, comme s'il fut craché par son aîné. Le scientifique eut un sourire et s'y dirigea lentement. Il monta sur le bords du plus grand des bateau et ouvrit les bras, comme s'il voulait se jeter dans les flots la tête la première et c'est d'ailleurs sans peur qu'il fit un pas en avant, niant le bateau, plus petit, qui lui promettait une fin brutale. Mais à peine avait-il commencé sa chute qu'un de ses enfants enroula quelque chose autours de sa taille et l'assura dans sa descente. Enfin au sol, le savant tendit le bras en appelant la mouette noire qui se posa docilement dessus. Il mit le moteur du petit navire en marche et regarda l'horizon. Lentement, il quitta la brume artificielle qu'il avait créé afin de dissimuler son bateau, son laboratoire, sa maison. Une bonne vingtaine de minutes plus tard, il arriva sur la terre ferme. Un homme qui tenait une calepin en main se tourna vers lui.

« Il faut payer pour amarrer votre bateau, monsieur... ?

- Eik. Mikey Eik. Mais bien sûr mon brave. »

Il n'avait pas l'intention de se faire remarquer immédiatement, bien que sa tenue vestimentaire n'aide pas pour cela, mais il s'en fichait un peu. Le peu de contact qu'il avait avec des êtres humains n'étaient que quelques regards méfiants ou apeurés. Pourtant, il n'était pas méchant, seulement avoir un corps humain à porté de main pouvait être hautement intéressant pour ses expériences. Il avait essayé sur lui même, mais c'était bien plus compliqué et il en avait gardé à jamais des cicatrices. S'il opérait sur un autre, il n'y aurait rien de visible, il en était sûr.
Après avoir payé ce qu'il devait pour utiliser le port, il s'aventura dans la ville, émerveillé par tout ce qu'il voyait. Voilà plusieurs mois qu'il n'était pas revenu sur la terre ferme.

« Je me demande ce que je pourrai bien trouver d'intéressant sur cette île, mon cher. » s'adressa-t-il à son oiseau qui piailla en réponse quelque chose en réponse. « Peut-être une compagne pour toi... Mais je me demande s'il n'y aurait pas moyen de créer une bactérie qui changerait la structure moléculaire d'un être... Toutes mes expériences ont viré au désastre. Quel dommage. J'aimerai beaucoup trouver quelque chose d'intéressant ici. »

Spoiler:

Mais c'est pas Mickey de disney ! C'est Mickey-C, soit Mikey sortit tout droit de mon imagination pas fertile du tout *-*

.. Mais merci quand même ! Ouaiiiis ! Je suis saumooon \o/