Des souvenirs dansent dans les prunelles de la petite fille. Elle tient une boite à musique dans ses mains. Je cligne des yeux. La voilà adulte, empourprés de visage, une bouteille à la main. Il lui manque un collant. Son bas restant est troué. Elle me dévisage. Je tourne la tête elle disparaît en fumée. Une odeur acre emplit mes poumons percés. Je crache de l'eau, non il s'agit de mon sang. Je me vide. C'est cela mourir. Mes yeux me pèsent, je les arraches. Mon coeur abîmé reste la seule chose qui tourne encore, encore ?.. Encore ce souffle chaud qui caressent mon cadavre. Je suis bel et bien un ange déchu de son titre. Un sursaut fait rebondir ma poitrine. C'est un rire. Je ris de te voir ainsi flétris. C'est agaçant d'attendre à moins que cela ne soit que de t'entendre. J'en perds ma mâchoire. Mais attendez pourquoi suis je ainsi ? Elle m'a tué ? Elle m'a démembré. Elle m'a vendu. Et puis ? Non parce que si c'est ainsi que cela va se produire éternellement, me dissoudre, me disloquer un peu plus chaque siècle ? Non merci. Allez ! Il est temps de jouer ! Tout me reviens, les mots, les peurs, les pleurs, ce que l'on appelle émotion, les folies, les désirs les entravent, tout retourne vers moi. C'est donc ainsi que s'organise la danse macabre et servile de ton rire petite démence. Douce euphorie, voilà donc que je suis invité à prendre place dans ton royaume. Ma chère chair se recompose, je ressens mes tendons se ressoudés, ma moelle osseuse se régénérée, me revoilà. Les contours d'un royaume, s'évaporent et se condense sous mes yeux revenus, désormais il te faudra être méchante et manipulatrice pour survivre.